Publié dans Politique

Litige foncier à Amboanara-Nosy Be - Un cas malheureux de violation du droit fondamental à la propriété

Publié le mercredi, 13 novembre 2024

Après 30 ans de batailles judiciaires pour acquérir légalement une parcelle de terrain, Marie Jeanne n’a toujours pas le droit de jouir de sa propriété. L’administration, sur laquelle elle comptait pour faire valoir ses droits, semble avoir failli à sa mission, ce qui a conduit à la situation actuelle où elle se trouve confrontée à des individus qu’elle qualifie, à travers sa défense, de « bénéficiaires d’une situation injustifiée » et d’ « acteurs ayant pris des mesures contestables » dans le cadre de cette affaire. Cette situation concerne sa propriété appelée ISSABHAY, située à Amboanara, Nosy Be.

Malgré ses acquisitions régulières auprès d’une société privée, Marie Jeanne n’a jamais pu jouir pleinement de ses droits. Aujourd’hui, elle est confrontée aux héritiers de la gardienne qu’elle avait engagée pour surveiller le terrain, lesquels cherchent à obtenir la parcelle en invoquant une prescription acquisitive que la défense de Marie Jeanne décrit comme suspecte et douteuse.

La défense souligne que le Tribunal de Nosy Be à l’époque a validé cette procédure de prescription acquisitive malgré l’absence de pièces essentielles, comme le plan de distraction, et malgré le fait que les bénéficiaires étaient des gardiens de la propriété. Selon la défense, toutes les instances judiciaires devant lesquelles cette prescription a été contestée ont, à son sens, validé des irrégularités dans la procédure, ce qui pose un véritable problème de justice.

La défense déplore également l’inaction apparente du ministère de la Justice, qui n’a pas répondu aux nombreuses plaintes déposées. Cela, selon elle, a contribué à ne pas protéger suffisamment les droits fondamentaux. D’après la défense, certains responsables du ministère auraient connaissance des personnes influentes derrière cette prescription acquisitive, et cela pourrait expliquer une certaine lenteur administrative.

Suite à la médiatisation de l’affaire, une ancienne ministre de la Justice avait bien accordé un pourvoi dans l’intérêt de la loi contre l’arrêt validant la prescription, ce qui semblait une victoire. Cependant, selon l’avocat de Marie Jeanne, le dossier de procédure, qui pourrait justifier l’annulation de la prescription, a disparu. Ni la Cour suprême ni la Cour d’appel d’Antsiranana n’ont retrouvé les pièces cruciales, rendant ainsi difficile la poursuite des démarches judiciaires.

La défense de Marie Jeanne insiste sur la gravité de cette situation, qu’elle décrit comme « un cas de spoliation de propriété et de vol de terrain, condamnable comme l’a rappelé le Président de la République dans son discours lors de l’inauguration du Tribunal d’Avaradrano ». Elle appelle ainsi à  « examiner sérieusement les pratiques de spoliation de propriété pour garantir la protection des droits des citoyens honnêtes ». Il s’agit, selon elle, d’un cas malheureux de violation du droit fondamental à la propriété, garanti par l’article 34 de la Constitution.

 

La Rédaction

Fil infos

  • Lac Iarivo et Village Artisanal - Deux projets phares pour transformer Ivato et Antananarivo
  • ACTU-BREVES
  • Actu-brèves
  • Vol de bovidés - Durcissement des peines en vue
  • Collecte de riz 2024 - L’Alaotra-Mangoro se prépare
  • Assemblée nationale - Pas de face-à-face ministres-députés avant juin
  • ACTU-BREVES
  • Ouverture de la session parlementaire - Richard Ravalomanana dénonce les fauteurs de troubles
  • Évasion du colonel Patrick - Le président Rajoelina dénonce une faille inacceptable
  • Session du Parlement - Une rentrée tout à fait ordinaire

La Une

Pub droite 1

Editorial

  • Education complète !
    Un sujet délicat ! Une initiative pilote mise sur les rails par le département de l’Education nationale (MEN) en partenariat avec le Mouvement malagasy pour le planning familial (MMPF) dans le cadre du Programme d’appui aux droits et la santé sexuelle et reproductive (PADSSR) dont le lancement officiel s’est tenu ce lundi 5 mai à Antaninarenina – Antananarivo. L’initiative vise à étoffer les jeunes y compris les adolescents (élèves) sur les risques qu’ils encourent dans les aventures précoces aux rapports sexuels. En effet, le projet pilote a pour but de réduire les grossesses prématurées, la propagation des infections sexuellement transmissibles (IST) qui ont malheureusement tendance à s’intensifier surtout dans les milieux populaires et de promouvoir l’autonomie des jeunes en matière de santé reproductive. Louable initiative !

A bout portant

AutoDiff